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Les gorges de la Poëta-Raisse
Les gorges, à cheval sur les cantons de Vaud et
de Neuchâtel, offrent aux randonneurs 6 km de nature
enchanteresse, particulièrement dans la partie
supérieure. Le petit cours d’eau nommé ruisseau de
la Vaux ou la Raisse, situé au sommet des gorges à
une altitude de 1131 mètres, a creusé un chemin
impressionnant dans le roc, il devient le ruisseau
du Breuil jusqu'au bas des gorges avant de rejoindre
la rivière "le Bied", et de se jeter
dans l’Areuse à Môtiers (altitude 735 m.)
La géologie particulière des gorges, la succession
de cascades et de défilés vertigineux en font un
lieu unique.
Les gorges étaient accessibles aux promeneurs dès
1857 grâce à quelques échelles, puis elles ont
été aménagées entre 1871 et 1874 par
l'ancienne société du Musée de Fleurier
(sentiers, passerelles, garde-fous, murs, etc.)
qui, tout en respectant le caractère sauvage de
ce défilé, en a fait un des sites les plus
pittoresques du tourisme jurassien.
1907
1910
Après un orage dévastateur en 1980, les gorges on
été réaménagées. Depuis, le site est régulièrement
entretien par la Société des gorges de la
Poëta-Raisse. Chacun peut y adhérer moyennant une
modeste contribution.
Altitudes
extrêmes : Môtiers 735 m -
Haut des gorges : 1131 mètres
Randonnée de Môtiers à
Fleurier par le haut des gorges
Depuis la gare de
Môtiers (altitude 737 mètres), suivre la rue de la
Gare puis la Grande Rue jusqu'à la sortie du village
(détour possible par la cascade et la grotte
de Môtiers).
Montée vers le sommet des gorges (altitude 1131
mètres). Revenir quelque peu sur ses pas puis
prendre à gauche en direction de Fleurier.
Durée de la balade : environ 3 heures de marche
Cliquer sur les photos pour les agrandir !
Autre variante : en
arrivant au sommet des gorges, continuer jusqu'à la
Combaz puis utiliser le bus jusqu'à Couvet (bus
postal de la ligne Yverdon - Mauborget - Couvet
circulant uniquement les week-ends en été). Durée de
la balade : environ 2h30 de marche
Randonnée de Môtiers au
Chasseron par le haut des gorges
Beaucoup tiennent la Poëta-Raisse pour la plus belle
des gorges du Jura. C’est assurément la plus
enchantée. Elle est à l’écart et pas très connue,
car elle se cache au sud de Môtiers, dans une forêt
au flanc du Chasseron et appartient pour moitié au
canton de Neuchâtel (le bas) et pour moitié au
canton de Vaud (le haut). L’ascension d’un canton à
l’autre est une symphonie. Elle commence doucement,
au début le sentier qui longue le ruisseau baptisé
Breuil gagne imperceptiblement en altitude.
La forêt est sombre. Les
arbres et les pierres ont d’épais manteaux de
mousse. Aux branches poussent des barbes de
lichen vertes et grises. Les racines sont
recouvertes d’un épais tapis de fougères. Puis
le sentier devient plus raide et plus étroit,
jusqu’à ce que nous arrivions devant les
premiers degrés de pierre sur lesquels le
Breuil saute des cascade joyeusement,
infatigablement.
Escaliers, échelles, ponts et passerelles
montent à travers et autour des rochers lisses
et humides. Les attractions se succèdent sans
répit, le ruisseau et les oiseaux des bois en
jouent la mélodie. Après une dernière
traversée nous quittons les gorges et
atteignons un terrain plus ouvert.
Le nom de Poëta-Raisse a fait déjà beaucoup
philosopher. Raisse désigne en patois une
scierie actionnée par l’eau, tout le monde est
d’accord. Poëta, de son côté, est plus
contradictoire : il n’a rien à voir avec la
posée ou un poète, comme l’homme moderne
serait tenté de le croire, bien au contraire.
En patois, langue morte depuis longtemps dans
les cantons réformés de suisse romande, poëta
signifiait puant, mauvais, repoussant. Des
adjectifs qu’on préférerait ne pas associer à
la nature. Mais il est de fait que pour nos
ancêtres, les gorges n’avaient rien de
romantique. Cela n’a changé qu’avec le siècle
des Lumières, puis avec le romantisme,
précisément.
Quelqu’un qui a beaucoup contribué à la
revalorisation spirituelle de la nature est
Jean-Jacques Rousseau. Il a habité de 1762 à
1765 une jolie maison à Môtiers, point de
départ de notre balade. Il s’était retiré dans
le canton de Neuchâtel pour échapper aux
autorités françaises et bernoises. En ce
temps-là, Neuchâtel appartenait tout comme
Berlin au roi de Prusse Frédéric le Grand,
souverain éclairé du Siècle des Lumières. On
ne sait si Rousseau a jamais visité les
gorges. Le Chemin n’a été aménagé qu’au XIXe
siècle. Mais l’homme de lettres et philosophe
a certainement fait en sorte, avec son
enthousiasme pour la nature, que nous
associons aujourd’hui la Poëta Raisse à la
poésie plutôt qu’à la puanteur. Pour nous,
elle est un élément inoubliable et pittoresque
de l’ascension de Môtiers au sommet du
Chasseron (compter environ cinq heures de
marche). Là, à
1600 m d’altitude, se tient un hôtel simple et
accueillant. La descente vers Sainte-Croix
peut donc attendre tranquillement le
lendemain.
Aller : en train de Neuchâtel à Môtiers
Retour : en train de Ste-Croix à
Yverdon-les-Bains.
Article paru dans la revue « ATE Magazine »
éditée par l’association Transports et
Environnement, avril 2012
Etat / Stand : 30.03.2020
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